Radioprotection
Pourquoi faisons-nous de la radioprotection ? Pour les autorités ? Réussir les audits ? Pour gagner du temps ?
Nous assurons la radioprotection de nos patients !
Le SGR-SSR attache une grande importance à aider tous ses membres et les parties intéressées à s’assurer que nos patients reçoivent les doses de rayonnement les plus faibles possibles. La qualité de l’image est un autre aspect important.
Le SGR-SSR s’efforce d’aider nos membres à différents niveaux à surmonter les obstacles juridiques et organisationnels en radioprotection. Nous assurons l’interface entre les radiologues et les autorités. Nous recevons les réactions de nos membres et essayons d’en discuter politiquement avec l’OFSP et de les mettre en œuvre conjointement.
Éléments fondamentaux de la nouvelle ordonnance sur la radioprotection
La nouvelle ordonnance sur la radioprotection est en vigueur depuis le 1er janvier 2018. L’OFSP a publié un résumé des principales modifications sur son site internet.
Nous présentons ici l’essentiel des quelque 500 pages que compte l’ordonnance :
Section 1
Introduction des audits cliniques en radiologie (pour la tomodensitométrie et les procédures diagnostiques et thérapeutiques interventionnelles assistées par radioscopie). Audits réalisés au maximum tous les cinq ans.
>> Ordonnance sur la radioprotection (ORaP), art. 41 à 43
Ces audits deviendront obligatoires à partir de 2020, au terme d’une phase de transition. Veuillez planifier à l’avance les mesures nécessaires pour respecter la réglementation dans vos établissements. La SGR-SSR sera là pour répondre à vos questions.
Section 2
Réalisation d’une autoévaluation annuelle et élaboration d’un manuel de qualité servant de base aux audits cliniques, ceci dans un délai maximum de deux ans à partir de l’entrée en vigueur de l’ordonnance.
>> ORaP, art. 43 et 202, al. 4
La SGR-SSR a mis au point un manuel de qualité CT à l’attention de ses membres. Ce dernier est en cours d’examen par le comité de la SGR-SSR; il sera prochainement publié et mis à la disposition des membres.
Section 3
Renforcement des mesures de justification: introduction des trois niveaux de la justification (selon la Commission internationale de protection radiologique, CIPR); application de directives en matière de prescription.
>> ORaP, art. 27 à 30, art. 198
Les radiologues restent tenus de vérifier l’indication d’une radiographie prescrite par un médecin formé à cet effet. Ils doivent désormais introduire des directives en matière de prescription, pour lesquelles nous élaborerons des normes en collaboration avec l’OFSP. Ces normes standard permettront de faciliter les audits cliniques à partir de 2020, et de réduire la charge administrative au sein des établissements.
Section 8
Événements radiologiques médicaux: tenue d’un registre en interne; évaluation régulière dans le cadre d’un groupe de travail interdisciplinaire; obligation de notification en cas d’exposition involontaire d’un patient ou d’un organe due à une erreur d’identification lors d’applications dans le domaine des doses élevées, de dommage modéré à un organe ou d’atteinte fonctionnelle modérée, d’exposition imprévue à une dose efficace supérieure à 100 mSv.
>> ORaP, art. 49 à 50 et 129
Il existe des logiciels de gestion des doses, chaque utilisateur devrait s’en équiper ou mettre en place des solutions individuelles. Le physicien médical de votre établissement vous y aidera. Les membres doivent veiller au suivi clinique des patients avec des doses élevées dans les organes. Cela nécessite une coopération étroite entre les physiciens médicaux et les radiologues.
Section 9
Réduction de la limite de dose pour le cristallin à 20 mSv par année civile, applicable à partir du 1er janvier 2019.
>> ORaP, art. 56, al. 3 et art. 202, al. 3
Il s’agit d’un abaissement significatif de la limite de dose par rapport à l’ancienne législation.
Section 10
Obligation de formation continue: périodicité de cinq ans; élaboration d’un concept interne à l’entreprise; application par l’expert en radioprotection.
>> ORaP, art. 175
Cette mesure importante ne concerne pas seulement les radiologues, mais aussi les TRM et d’autres membres du personnel: en bref, tous ceux qui ont affaire aux rayons X ou qui effectuent les prises en charge en radiologie. Nous allons développer un outil d’e-learning avec la SGR-SSR – si les tests s’avèrent concluants, nous serons en mesure de mettre ce dispositif à la disposition de tous les membres. Veuillez noter que cet outil de formation impliquera un investissement en temps assez conséquent (8 x 45 minutes).
Section 16
Radiologie interventionnelle: dosimètre des extrémités dans le domaine des doses élevées; port d’un deuxième dosimètre pour les personnes qui doivent se tenir à proximité immédiate du patient.
>> Ordonnance sur la dosimétrie, art. 9, al. 3 et art. 12
De nombreux instituts ont déjà pu observer que la double dosimétrie représentait pour les cabinets et instituts une charge supplémentaire considérable du point de vue financier et organisationnel. Si vous avez des questions d’ordre pratique, n’hésitez pas à nous les poser.